NOUVELLES EN FRANCAIS 05/02/2015

La tournée européenne du ministre des Finances Yanis Varoufakis qui s'achevait aujourd'hui à Berlin n'a pas éclairci l'horizon du pays, son entrevue avec son homologue Wolfgang Schäuble ayant surtout mis en lumière "désaccords" et "scepticisme".
"Nous ne sommes pas encore vraiment d'accord sur ce que nous devons faire maintenant", a reconnu Wolfgang Schäuble lors d'une conférence de presse commune.
Il pensait être tombé d'accord avec Yanis Varoufakis "sur le fait que nous ne sommes pas d'accord", mais même cela serait aller trop loin, l'a corrigé le ministre grec des Finances.
"De mon point de vue, nous ne sommes même pas tombés d'accord sur le fait de ne pas être d'accord", a-t-il dit, "nous sommes d'accord pour commencer des délibérations, en tant que partenaires".
Les Européens devraient rentrer dans le vif du sujet la semaine prochaine, avec un sommet européen à Bruxelles le 12 février.
A Athènes, une source gouvernementale a assuré que la Grèce "ne souhaitait exercer de chantage sur personne mais n'a pas l'intention d'accepter elle-même un chantage".

Par ailleurs, la Banque centrale européenne BCE met la pression sur la Grèce, en annonçant dans un communiqué mercredi qu'elle avait décidé de priver les banques grecques de l'un de leurs canaux de financement auprès d'elle, en suspendant un régime de faveur dont elles bénéficiaient jusqu'alors.
Hier soir, l'institution de Francfort a levé l'éligibilité des obligations d'Etat grecques comme collatéraux pour les opérations normales de refinancement dans la zone euro.
Ceci signifie que, pour venir retirer des liquidités auprès de la BCE, les banques ne pourront plus donner comme garanties les titres grecs.
Cette décision de la BCE signale à la Grèce qu'elle n'est plus tenue dans la zone euro que par un fil, celui de l'ELA.
C'est clairement une offensive de la BCE contre le nouveau gouvernement afin qu'il revienne en arrière et accepte les conditions des créanciers et un appui à la contre-offensive de Berlin qui enjoint Athènes de rentrer dans le rang de la troïka.
C'est aussi une fin de non recevoir pour les propositions de Yanis Varoufakis. Mais encore pire : la BCE menace de causer une panique bancaire pour forcer le gouvernement grec à céder.

Voir les réseaux sociaux s'enflammer, en dehors des cercles spécialisés, pour une décision nocturne et ultra-technique de la Banque centrale européenne (BCE) n'est pas chose courante.
C'est poutant ce qui s'est passé mercredi lorsque l'institution de Francfort a décidé de priver les banques grecques d'une de leur facilités de financement auprès d'elle.
"Coup de force" voire "coup d'Etat", "démocratie bafouée", des critiques se sont déchaînées contre la dimension politique de l'annonce de l'institution monétaire interprétée comme une pression sur le gouvernement de gauche radiale élu le 25 janvier.
Les mêmes slogans ont été lancés cet après-midi devant le parlement, et dans d'autres villes du pays, où des manifestations, initiées dans la nuit via Facebook, sont programmées sous les mots d'ordre "on ne nous fait pas chanter", "nous ne nous soumettons pas".

S'adressant au groupe parlementaire du SYRIZA, le Premier ministre Alexis Tsipras a au contraire réaffirmé sa volonté de "mettre un point final" aux politiques d'austérité définies par l'UE et a souligné que le gouvernement garantissait les dépôts bancaires des citoyens grecs.
"La Grèce n'acceptera plus de recevoir des ordres, notamment des ordres envoyés par courrier électronique", a-t-il dit "La Grèce n'est plus le pauvre élève qui écoute la leçon avant de faire ses devoirs. La Grèce dispose de sa propre voix", a-t-il ajouté.

La première session du parlement issu des élections législatives remportées par la gauche radicale anti-austérité Syriza s'est ouverte jeudi, dans un contexte tendu par la décision de la BCE de couper l'un des canaux de financement des banques grecques.
Au cours de cette session, les 300 députés ont prêté serment, politique ou religieux.
Demain, ce sera l'élection du présidium du Parlement.
Le processus des déclarations de politique générale du gouvernement débutera samedi et s'achèvera lundi à minuit par un vote de confiance des députés.

Zoï Konstantopoulou devrait être élue présidente du Parlement avec plus de 250 voix, le porte-parole de presse de la Nouvelle Démocratie Costas Karagounis ayant informé que le parti d'opposition avait décidé de voter la candidate proposée par SYRIZA, alors que les Grecs indépendants ANEL et le PASOK avaient déjà annoncé leur intention d'accorder leurs votes à Zoï Konstantopoulou.

Le président Russe Vladimir Poutine a eu ce midi un entretien téléphonique avec le Premier mnistre grec Alexis Tsipras.
Selon l'agence Reuters, le conseiller du Kremlin, Youri Ouchakov a déclaré que le président russe avait invité Alexis Tsipras en visite en Russie.
Le Premier ministre grec a accepté l'invitation et se rendra à Moscou le 9 mai prochain.

Un officier de marine grec a été tué et trois marins, deux Grecs et un Pakistanais, ont été pris en otage par des pirates qui ont attaqué un pétrolier au large du Nigeria, ont annoncé mercredi les garde-côtes grecs et le ministère de la Marine.
L'assaut des pirates a eu lieu mardi soir dans la zone pétrolière maritime de Qua Iboe, dans le sud du Nigeria, alors que le tanker "Kalamos", battant pavillon maltais, était à l'ancre, attendant d'être chargé, selon la même source.

Le conseil des juges de la cour d'appel d'Athènes a renvoyé ce mercredi devant la justice 72 personnes, dont les membres de la direction du parti néonazi grec Aube Dorée.
Des policiers sont également poursuivis.
Seront donc jugés le fondateur et dirigeant du parti Nikos Michaloliakos, les principaux cadres et ex-députés de cette formation et des dizaines de sympathisants de ce parti connu notamment pour ses exactions violentes contre des immigrés.

Outre le principal chef d'accusation de "participation à une organisation criminelle", les accusés seront aussi jugés pour tentative de meurtres, détention d'armes ou violences racistes, perpétrées par cette formation d'inspiration xénophobe et antisémite.
Les trois juges de la cour d'appel ont ainsi suivi le réquisitoire du procureur Isidoros Dogiakos.
La date du procès n'a pas encore été précisée, mais il devrait avoir lieu d'ici à la fin mai, avant l'expiration du délai de détention provisoire du chef du parti et des six autres députés emprisonnés comme lui.

POSPERT appelle à un meeting, mercredi 11 février à 17h30 à Agia Paraskévi, devant les installations de l'ancienne ERT, pour exiger tous ensemble la réouverture de l'ERT immédiatement, comme un premier pas pour rétablir toutes les injustices découlant des mémorandums et pour que tous les licenciés retrouvent leur emploi.

Au moins 45 personnes, dont six enfants, ont péri jeudi en zone rebelle près de Damas dans des raids du régime syrien en riposte à une pluie d'obus sur la capitale tirés par les insurgés, selon une ONG.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sept personnes, dont un policier, ont trouvé la mort dans la capitale lorsque 70 obus se sont abattus le matin sur plusieurs quartiers, dont le centre. L'Université de Damas a suspendu les cours et invité les étudiants à rentrer chez eux.
L'armée syrienne a riposté par 40 raids aériens ainsi que des missiles sol-sol, tuant au moins 45 personnes, dont six enfants et six femmes, et faisant plus de 140 blessés à Douma, Erbine, Kafar Batna et Aïn Tarma, quatre localités de la région rebelle de la Ghouta orientale à l'est de Damas, d'après l'ONG.


*Temps ensoleillé, demain, sur l'ensemble du pays mais quelques averses locales en fin de journée sur la Macédoine et le nord de la mer Ionienne.
Les conditions météorologiques favorisent le transport de poussières d'Afrique du nord.
Les températures atteindront les 17° à Athènes et les 15° à Thessalonique.
Τελευταία τροποποίηση στις Παρασκευή, 14/06/2013 - 23:54