Στο ρεπορτάζ της ανταποκρίτριας Adea Guillot, περιγράφονται τα όσα ακολούθησαν μετά την απόφαση της 11ης Ιουνίου, στη συγκεχυχμένη κατάσταση που ακολούθησε όπως αναφέρει που «από την μια βλέπαμε τους παλιούς εργαζόμενους της ΕΡΤ να κάνουν κατάληψη στο κτήριο και να παρουσιάζουν ένα πρόγραμμα αντίστασης μέσω Internet και από την άλλη, την πρόσληψη 600 εργαζομένων, κυρίως από την ΕΡΤ για τον προσωρινό φορέα τη ΔΤ, την ώρα που γινόνταν η κατάθεση του νομοσχεδίου ιδρυσης της ΝΕΡΙΤ»

Υπενθυμίζοντας την επέμβαση των ΜΑΤ στο Ραδιομέγαρο στις 7 Νοεμβρίου, η δημοσιογράφος σημειώνει ότι το θέμα που τίθεται πλέον από δημοσιογράφους και τεχνικούς είναι οι προσλήψεις προσωπικού στη ΝΕΡΙΤ.

Και επί αυτού, ο αρμόδιος υφυπουργός Παντελής Καψής σημειώνει στην ανταποκρίτρια της Le Monde

Δεν εγγυόμεθα σε καμία περίπτωση την επαναπρόσληψη των παλιών εργαζομένων της ΕΡΤ ή της ΔΤ υποσχόμαστε μόνο να προσλάβουμε τους πιο ικανούς μέσω μιας διαφανούς διαδικασίας πρόσληψης.

Η εφημερίδα φιλοξενεί και δηλώσεις του Προκόπη Δούκα.

Ο παρουσιάστης, κάνει λόγο για ήττα των συνδικάστων αφού όπως λέει

Από τη σιτγμή που ψηφίστηκε ο νόμος για τη ΝΕΡΙΤ, αντί να παλέψουν για να ξανανοίξει η ΕΡΤ, θα έπρεπε να διαπραγματευθούν ώστε να διασφαλιστεί η επαναπρόσληψη της πλειοψηφίας από μας στο νέο φορέα. Έδωσαν λάθος αγώνα

Στο ρεπορτάζ της Le Monde, ο Παντελής Καψής ανακοινώνει επίσης ότι η ΝΕΡΙΤ θα 1200 εργαζόμενους, κάτι το οποίο ο πρόεδρος του εποπτικού συμβουλίου της ΝΕΡΙΤ, Θ. Φορτσάκης κρίνει αβάσιμο  «βγαλμένο από τη φαντασία» μιας και όπως λέει γίνεται επεξεργασία των προγραμμάτων και δεν έχουμε ακόμα ιδέα για τις ανάγκες μας.

Σύμφωνα με τη Le Monde, η ΝΕΡΙΤ δυο εθνικά κανάλια, ένα για τη Διασπορά, τρία ή τέσσερα ραδιοφωνα.

Μάλιστα ο κ. Προκοπάκης, λέει ότι ότι πρώτο κανάλι, θα πρέπει να ανοίξει  τον Μάρτιο με 300 υπαλλήλους, με στόχευση σε βάθος χρόνου μάξιμουμ τα 600 άτομα.

Και σε αυτό το σημείο η εφημερίδα,σημειώνει τις αποστάσεις από τις αρχικές δεσμεύσεις της ελληνικής κυβέρνησης.

Πηγή: Le Monde
Επιμέλεια: Αννίτα Πασχαλινού

Το άρθρο της Le Monde στα γαλλικά

Grece: Nerit, un nouveau group d audiovisuel public, emerge des decombres de l ERT

Chevelure blanche flamboyante et discours offensif, Georges Prokopakis, président fraîchement désigné du nouvel audiovisuel grec en cours d'élaboration, reçoit dans son bureau délabré situé en pleincentred'Athènes, dans de vieux bâtiments de l'ERT, la défunte radio-télévision publique grecque.

Avec une liberté de parole surprenante, mais qui laisse rapidement le sentiment d'une communication bien huilée, il délivre un message très clair. « La fermeture brutale de l'ERT a été une grave erreur, surtout dans la méthode, mais je suis persuadé que de cette erreur initiale peutnaîtreun nouvel audiovisuel indépendant, plus performant. C'est en tout cas seulement si on atteint cet objectif que le traumatisme et la douleur créés par toute cette situation pourronttrouverune justification », explique cet ancien consultant en management.

De la douleur, de la colère et le sentiment d'une démocratie malmenée entourent sans aucun doute la question de la refondation de l'audiovisuel public grec, fermé en quelques heures, le 11 juin, par le gouvernement conservateur d'Antonis Samaras, au nom de la lutte contre le gaspillage de l'argent public et le clientélisme.

Le monde entier s'était alors ému du sort des 2 700 employés brutalement licenciés. Une situation confuse s'en est suivie, où l'on a vu, d'une part, d'anciens employés de l'ERToccuperles locaux du groupe etémettresur Internet un programme de résistance et, d'autre part, le recrutement d'environ 600 personnes – principalement issues de l'ERT – dans le cadre d'une chaîne temporaire – DT, pour télévision publique – à la programmation poussive. Dans le même temps, des textes de loi instituaient Nerit, le prochain audiovisuel public grec.

LE SIÈGESOCIALDE L'ERT A ÉTÉ ÉVACUÉ LE 7 NOVEMBRE

Où en est-on aujourd'hui ? Le siège social de l'ERT a été évacué le 7 novembre par les forces anti-émeutes et ce sont désormais les techniciens de DT qui reprennent petit à petit en main le matériel technique. Les irréductibles de l'ERT continuent d'émettredepuis d'autres studios, mais la question qui agite désormais le monde des journalistes et techniciens grecs est celle du recrutement du personnel du nouveau groupe Nerit.

« Nous ne garantissons en aucun cas deréembaucherles anciens de l'ERT ou de DT, nous promettons seulement deprendreles plus compétents pour chaque poste par l'intermédiaire d'une procédure de recrutement transparente », affirme Pantélis Kapsis, le ministre en charge de la réforme de l'audiovisuel public grec.

Prokopis Doukas, longtemps présentateur du journal télévisé sur l'ERT et passé cet été à DT, voit dans ce refus dereclasseren priorité les anciens de l'ERT dans Nerit la défaite des syndicats : « Une fois la loi sur Nerit votée, au lieu de sebattrepour que l'ERT rouvre, ils auraient dûnégocierpourgarantirl'embauche de la majorité d'entre nous dans le nouveau groupe. Ils se sont trompés de bataille. »

NERIT DEVRAITAVOIRDEUX CHAÎNES NATIONALES

M. Kapsis annonce que Nerit comprendra 1 200 employés. « Un chiffre fantaisiste », selon Théodore Fortsakis, le président du conseil de surveillance de Nerit, constitué il y a quelques semaines.

« Nous sommes en cours d'élaboration des programmes. Nous n'avons donc encore aucune idée de nos besoins. Nous sommes de toute façon à la recherche d'un personnel en mesure derajeunirla télévision publique grecque », précise celui qui est aussi le doyen de la faculté de droit d'Athènes.

Nerit devraitavoirdeux chaînes nationales, une à destination de la diaspora et trois ou quatre radios. « La première chaîne devraitouvriren mars 2014 avec environ 300 employés. A terme, je pense que le personnel permanent tournera autour de 600 personnes maximum », estime quant à lui M. Prokopakis.

Un discours qui prend volontairementsesdistances avec les promesses du gouvernement et qui cherche ainsi àrassurersur le degré d'indépendance de l'équipe de gestion mise en place. Car après la bataille des chiffres, c'est aussi la question du contrôle de l'Etat sur l'outil en gestation qui fait débat.

CRÉER UN AUDIOVISUEL PUBLIC CONTRÔLABLE

Pour les anciens de l'ERT, aucun doute : le premier ministre Samaras a bâillonné une voix libre pourcréerun audiovisuel public contrôlable. « Je ne dis pas que ce n'est pas ce que cherchait aussi ce gouvernement, reconnaît M. Prokopakis. Mais en me désignant moi, ils se sont tiré une balle dans le pied, car je vais toutfairepourlaisser, au terme de mon mandat, un outil enfin délivré de ce cordon ombilical qui reliait de manière si perverse l'ERT aux différents gouvernements pendant des décennies. »

Indépendant ou pas, il est en tout cas désormais acquis que le nouvel audiovisuel grec se fera sans la plus grosse majorité des 2 700 anciens employés de l'ERT, qui viennent donc s'ajouteraux 30 % de lapopulationactive grecque déjà au chômage.